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Photo du rédacteurSarah Fréchet

L'importance de se faire soi-même accompagner lorsque l'on est thérapeute, accompagnant..

l'importance de se faire soi-même accompagner lorsque l'on est thérapeute, enseignant spirituel, artisan du bien être, accompagnant..


Étant bien souvent en accueil d'histoires de vie compliquées, de souffrances et d'une manière générale, de l'autre - ce que l'ont vit avec nos patients, clients dans l'accompagnement (+ les résonances, effets miroirs, transferts) , ne nous laissent jamais de marbre, et ce, malgré les années d'expériences et d'expertises.


Malgré notre vigilance, nous nous éloignons parfois de notre équilibre, recul et alignement...et c'est tellement humain..

Malgré l'attention portée donc également à soi même, à sa santé sur tous les plans de l'être, je remarque que le "piège" de nombreux thérapeutes est de ne plus continuer leur cheminement personnel et de guérison avec d'autres thérapeutes ou superviseurs ou coachs.

Bon nombre estiment être en capacité de s'auto guérir, s'autocoacher ou s'auto superviser.. Cela est vrai mais dans une certaine mesure..


Nous ne pouvons pas être 100% clair avec nous même, avouons le, et seul le regard extérieur d'un professionnel nous permet de nous réaligner, de nous ouvrir à certaines compréhensions, perspectives et voir que quelquefois et c'est bien humain, nous dévions de notre pratique, éthique, n'arrivons pas à résoudre telle ou telle problématique perso et qu'elle se répercute dans notre activité - que nous rejouons des scènes du passé avec nos patients - que nous transférons..etc..bref la liste est longue.


Il est donc sain et plus que nécessaire de se tourner régulièrement vers des confrères et professionnels et pas uniquement vers des amies thérapeutes tout le temps (oui oui ça sent le vécu hein) .


Il me paraît primordial de choisir de se faire accompagner.

Et cela n'est pas un signe que vous êtes un mauvais thérapeute qui n'arrive pas à résoudre lui même sa problématique: cela sous entend que vous êtes assez humble pour accepter vos limites, votre humanité, et suffisamment intègre pour continuer votre travail personnel, votre chemin de guérison et de connaissance de vous même, afin de parfaire également votre art, respecter encore plus la relation thérapeutique, vos patients , conscient que vous êtes vous même un éternel apprentis.

Dans nos pratiques, dès lors que l'on sent s'installer l'agacement, la fermeture, le jugement, la critique, la dépendance, l'excès, par exemple, vis à vis de ses clients , patients, c'est que quelque chose est à réajuster, libérer, comprendre .. L'invitation est d'oser se faire accompagner..


Pour soi, pour l'autre, pour la relation.


Si nous ne nous permettons pas d'évoluer, de guérir, de mieux nous connaitre grâce à l'autre, comment l'autre peut-il espérer l'être en retour ?


Il peut arriver également que certains ne reconnaissent pas l'expertise des autres thérapeutes, accompagnants, et estiment qu'ils sont les plus sachants.


Ces postures attireront inévitablement des expériences désastreuses dans le cadre perso et pro qui confronteront l'égo et l'inviteront à se fracasser pour accepter d'enfin demander, tendre la main..


Interrogeons nous sur ce que nous donnons vraiment dans nos espaces de thérapies et accompagnements si nous n'acceptons pas de demander et recevoir nous mêmes aides et accompagnements..


Être autonome sur son chemin de guérison a ses limites et accepter que nous avons besoin de l'autre pour évoluer est nécessaire.


J'ajoute aussi que même si la relation thérapeutique marche dans les deux sens et nous avons conscience de cela, il me paraît sain de ne pas prendre en "otage" ses patients pour guérir et évoluer et d' accepter d'aller chez un professionnel que nous ne connaissons pas de manière intime lorsque cela se fait sentir.






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