.
Beaucoup pensent qu’en étant gentils, positifs et alignés, tout ira bien.
Que l’Univers répondra toujours à notre bienveillance par de la bienveillance. Pourtant, projeter nos désirs sur le monde ne change pas la réalité...hélas
.
Souvent cette vision idéalisée du monde vient d’une éducation basée sur l’amour conditionnel : on nous a appris qu’être "gentil" était la seule façon d’être aimé ou accepté. Alors, on évite les conflits, on pardonne tout, on se persuade qu'il faut être bienveillant.
.
Si, enfant, on a appris que pour être aimé, il fallait être gentil, ne pas faire de vagues, toujours pardonner, et que le conflit était mal vu, alors on développe un mécanisme de survie où l’on évite de voir le mal chez les autres.
"Si je suis une bonne personne, on me traitera bien."
"Si je donne sans compter, on m’aimera."
"Si je crois en la lumière, l’ombre ne m’atteindra pas."
.
Cette croyance pousse à fermer les yeux sur la manipulation, l’abus ou l’injustice, car reconnaître ces aspects du monde reviendrait à briser un équilibre intérieur fragile.
.
Mais au fond, ce n’est pas de la foi, c’est de la peur. Peur d’être rejeté.
Peur de ne pas être "assez bien".
Peur de voir que le monde n’est pas aussi doux qu’on voudrait et que ceux qui nous ont éduqués avec ces croyances ont peut-être eux-mêmes projeté leurs propres blessures et illusions sur nous.
Remettre en question leur vision, c’est affronter l’idée douloureuse de reconnaître que leur amour, bien que sincère, n’était pas toujours inconditionnel.
Cela ébranle les bases de notre enfant intérieur, qui s’est construit sur ces repères, et peut faire naître une profonde insécurité face à la réalité du monde.
.
Parfois, c’est aussi une conséquence de certaines croyances spirituelles mal comprises :
"Ce que tu vibres, tu l’attires." → Oui, mais ça ne signifie pas qu’être positif protège de tout abus.
"L’amour guérit tout." → Oui, mais l’amour commence par soi, et cela inclut poser des limites..
.
S’ouvrir à la spiritualité, c’est aussi apprendre à voir le monde tel qu’il est, pas tel qu’on voudrait qu’il soit.
L’ombre et la lumière coexistent.
.
Développer son discernement, c’est retrouver son pouvoir personnel et sa sagesse intérieure
.
Ignorer l’ombre ne la fait pas disparaître. Se protéger et poser des limites ne signifie pas être dans la peur - dans le rejet ou dans le matérialisme , mais dans la conscience et le respect de soi.
.
L’évolution spirituelle passe par l’équilibre :
Aimer, c’est aussi savoir dire non.
Faire confiance, c’est aussi observer les actes et non juste les mots.
Être dans la lumière, c’est aussi voir et comprendre l’ombre.
.
Ne confondons pas foi et aveuglement. Le discernement est une clé essentielle pour avancer sans se perdre
.
Se libérer de cette vision idéalisée du monde et des autres demande un travail en profondeur sur soi. Voici quelques pistes :
Accepter la réalité telle qu’elle est..
Le monde est fait de lumière et d’ombre. Tout n’est pas toujours bienveillant, et certaines personnes peuvent être malintentionnées. Apprendre à voir la réalité sans filtre - sortir quelquefois du concept que l'autre est ton miroir (ex: ce voisin qui te pourri la vie : non tu n'es pas comme lui mais certainement qu'il t'apprends à poser tes limites dans la matière..)
Travailler sur ses blessures et croyances
Pourquoi ai-je besoin de croire que tout le monde est bon ?
Est-ce une peur du rejet ? Un besoin de sécurité ? Une blessure d’enfance où l’amour était conditionnel ?
Comprendre l’origine de cette vision permet de s’en détacher.
Développer le discernement
Faire confiance, oui, mais avec sagesse. Se poser des questions avant un engagement : Ai-je des preuves concrètes de la fiabilité de cette personne ? Suis-je en train d’idéaliser la situation ? Voir la matière...
Réapprendre à poser des limites
Dire non, demander des garanties, exiger du respect n’est pas un manque d’amour, c’est un acte d’amour pour soi. L’amour véritable inclut la fermeté et la protection de son espace personnel.
Sortir de certains dogmes spirituels :
"Tout est vibration" ou "L’amour guérit tout" sont des vérités partielles qui peuvent être mal comprises. L’amour est une force immense, mais il ne dispense pas du bon sens et de la prudence !
Se reconnecter à son pouvoir personnel
Lâcher cette vision naïve, c’est reprendre son pouvoir : je ne suis plus une victime des circonstances, mais un être conscient qui navigue le monde avec foi, tout en gardant les pieds sur terre.
.
C’est un chemin de maturité spirituelle où l’on remplace l’illusion par la clarté, sans perdre son cœur.
.
Cela peut nous faire passer par des sensations de deuil, de chute, de profond inconfort que de renoncer à vision idéale du monde mais conscientisons que cette désillusion est en réalité une renaissance.
.
En acceptant la vérité telle qu’elle est, nous nous offrons la possibilité de bâtir une confiance plus solide, ancrée dans la réalité plutôt que dans l’illusion.
.
C’est ainsi que l’on passe d’une foi naïve à une foi éclairée, où amour et discernement avancent main dans la main.
.
.
J’écris tout cela en connaissance de cause, parce que je l’ai traversé moi-même. J’ai cru, espéré, projeté… et j’ai dû déconstruire ces illusions une à une.
Certains aspects me heurtent encore, parce que, malgré tout, il reste en moi des fragments de cette naïveté.
Mais aujourd’hui, je sais que grandir, ce n’est pas fermer son cœur, c’est lui offrir la protection du discernement.
.
.
Je peux t'accompagner à libérer tes croyances - mémoires et blessures afin de retrouver ton discernement et pouvoir personnel

Komentar