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L​'état de sidération et les mémoires transgénérationnelles.


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 Qu’est-ce que l’état de sidération psychique ?


L’état de sidération est une réponse automatique, involontaire du système nerveux à un choc émotionnel ou traumatique brutal. Il fait partie des réactions instinctives de survie, au même titre que la fuite, le combat, ou l’inhibition.


C’est une forme d’arrêt brutal du traitement de l’information émotionnelle et sensorielle. Le cerveau, débordé, ne parvient plus à intégrer ce qui se passe et "gèle" le système.



 Quand survient-il ?


Il peut être déclenché par :


  • Un événement traumatique aigu (agression, accident, décès, trahison violente, abus)

  • Une humiliation brutale ou un conflit très menaçant

  • Une répétition d’événements perçus comme insécurisants ou violents émotionnellement (dans l’enfance ou à l’âge adulte)



 Que se passe-t-il dans le cerveau ?


Le système nerveux autonome (SNA) entre en mode "shutdown" :


  • Le cerveau limbique (émotionnel) est surchargé.

  • L’amygdale (détecteur de danger) s’emballe.

  • Le cortex préfrontal (siège du raisonnement) est déconnecté temporairement.

  • Le corps se dissocie, se met en "pause", pour se protéger du stress extrême.


Ce mécanisme est similaire à ce qu’on observe chez les animaux face à un danger auquel ils ne peuvent ni fuir ni se battre : l’immobilité tonique (faire le mort).

Symptômes typiques de l’état de sidération


Sur le moment :


  • Absence de réaction ou grande lenteur à répondre

  • Regard figé, parfois vide

  • Absence de mémoire claire (amnésie partielle ou totale de l’événement)

  • Sensation de froid, engourdissement, perte de tonus

  • Sentiment d’irréalité (comme si on regardait la scène de l’extérieur)


À moyen ou long terme :


  • Troubles de la concentration

  • Perte de mémoire ou confusion mentale

  • Dissociation (ne plus sentir son corps ou ses émotions)

  • Difficulté à réagir face à des situations stressantes

  • Procrastination, inhibition, isolement social

  • Crises d’angoisse, troubles du sommeil

  • Sentiment de honte ou d’incompréhension ("Pourquoi je n’ai pas réagi ?")



 Quelle est la conséquence dans la vie quotidienne ?


La sidération peut s’installer de façon chronique, notamment si elle n’est pas identifiée ni accompagnée.


Elle impacte :


  • Les relations (on se tait, on ne sait pas poser de limites)

  • La prise de décision (incapacité à choisir ou à agir)

  • La confiance en soi (on se sent "fausse", incapable, inadéquate)

  • Le corps (tensions, fatigue inexpliquée, douleurs psychosomatiques)


Beaucoup de personnes vivent avec un état de sidération larvé, sans mettre de mots dessus, pensant qu’elles sont “justes paresseuses” ou “trop sensibles”, alors qu’il s’agit d’un mécanisme de protection ancien et encore actif.

 Que dit l’épigénétique ?


L’épigénétique montre que les traumatismes vécus par nos ancêtres peuvent laisser une trace biologique dans l’expression de nos gènes. Cela ne modifie pas l’ADN en lui-même, mais la manière dont certains gènes s’activent ou non.


Par exemple, si une grand-mère a vécu un choc majeur (guerre, exil, viol, mort brutale), son système de stress peut s’être dérégulé.


Ce dérèglement peut ensuite être transmis sur plusieurs générations via l’empreinte épigénétique, en modifiant la manière dont son corps (et ceux de ses descendants) réagit au stress.



 Conséquences possibles chez les descendants


Tu peux donc :


  • Te figer ou te sentir impuissante, sans comprendre pourquoi

  • Ressentir une angoisse sans cause actuelle identifiable

  • Vivre des blocages inexpliqués dans ta vie affective, professionnelle, familiale

  • Être hyper sensible à certaines situations (abandon, autorité, violence) qui réactivent une mémoire transmise


Et comme tu ne trouves pas d’événement déclencheur dans ta propre vie, tu peux avoir l’impression d’inventer, ou de "trop en faire", alors que ton corps porte une mémoire ancienne.


 Sidération transmise ≠ imagination


Ce n’est ni symbolique ni imaginaire, c’est corporel et réel.

Les mémoires de sidération (guerres, exils, violences conjugales, abus, abandon) peuvent se loger dans le système nerveux des descendants, qui se retrouvent à revivre des sensations (figement, dissociation, mutisme...) sans en connaître l’origine.


La sidération, ce n’est pas toujours lié à TA propre histoire.


Parfois, ton corps réagit à un trauma que tu n’as pas vécu toi-même,mais que quelqu’un dans ta lignée a traversé.

Une agression. Une violence tues. Un abandon. Un exil. Une guerre. Un silence glacial après le drame.


Et toi, des années plus tard…Tu portes encore la trace.

Tu figes comme eux.

Tu perds tes mots comme eux.

Tu cherches à être sage, gentille, invisible… comme eux.


Pas parce que tu es faible.

Parce que ton système de survie s’est modelé sur le leur.



Dans mes accompagnements, on va là. Dans cet espace silencieux que personne ne regarde. On laisse parler ce figement. On convoque les ancêtres bienveillants, les guides,et on rend à l’histoire ce qui ne t’appartient pas. On réactive le mouvement.


Tu ne peux pas guérir ce que tu ne comprends pas.

Mais tu peux libérer ce que tu ressens.


 Tu n’as pas à rester figée dans une histoire qui ne t’appartient pas.



POUR ALLER PLUS LOIN


  • Une étude récente portant sur 48 familles syriennes sur trois générations (mères, enfants, petits-enfants) montre que les violences vécues pendant les guerres de 1982 et 2011 laissent des modifications épigénétiques durables (méthylation d’ADN) transmises aux descendants, même si ceux-ci n’ont jamais vécu le traumatisme 

  • Des recherches sur les enfants de survivants de l’Holocauste ont mis en évidence une méthylation du gène NR3C1 (récepteur des glucocorticoïdes) liée aux symptômes de PTSD chez les descendants 


  • Une revue de 2021 sur le trauma infantile signale que les expériences précoces (abus, violence, négligence) peuvent entraîner des modifications durables de l’épigénome humain via la méthylation de l’ADN, des modifications histoniques ou l’expression d’ARN non codants — susceptibles de s’inscrire dans la physiologie du stress et de la dissociation 

  • Une autre revue critique des mécanismes épigénétiques liés au PTSD montre des liens entre exposition au stress, expression génique et vulnérabilité future, via la régulation des axes de réponse au stress (FKBP5, récepteurs glucocorticoïdes…) 


Modèles animaux : transmission comportementale et moléculaire/


  • Des expériences chez la souris ont démontré que le stress préconceptionnel chez les mères ou pères entraîne des altérations épigénétiques (méthylation de CRFR2, MeCP2, CB1, FKBP5…) dans le sperme ou dans l’ADN germinal, et que les comportements anxieux ou de figement se retrouvent chez les descendants .

  • Une expérience particulièrement frappante a montré que des souris père conditionnées à la peur d’une odeur transmettait cette peur à leurs petits via des marqueurs épigénétiques dans les gamètes


Ces données montrent que l’épigénétique peut transmettre biologiquement des blessures émotionnelles, et qu’un état de figement ou dissociation peut donc se manifester chez des personnes n’ayant pas vécu directement le trauma, mais dont l’organisme garde la mémoire.







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​© 2021 Sarah Visions Chamaniques

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