Et si l'Animisme pouvait changer le Monde
- Sarah Fréchet
- 15 mai
- 2 min de lecture
Je ne parle pas ici d’une croyance à adopter.
Je parle d’un changement de regard.
D’un retour à une sagesse oubliée, mais toujours vivante.
L’animisme, pour moi, ce n’est pas un concept.
C’est une évidence intime, une mémoire dans mes os, ma chair, mon âme.
Depuis l’enfance, je ressens que tout est vivant.
Qu’on ne marche pas "sur" la Terre… on marche avec elle.
L’animisme considère que tout est vivant et porteur d’une conscience : les animaux, les plantes, les rivières, les montagnes, mais aussi les lieux, les objets…
Cela crée un lien sacré avec ce qui nous entoure.
On ne "possède" plus la nature, on entre en relation avec elle.
Ce simple changement de regard pourrait transformer notre manière d’habiter la planète.
Et si ce regard changeait tout ?
Si on considère qu’une rivière a une conscience, on ne la pollue plus.Si une forêt est habitée, on ne la détruit pas pour du profit. Si les pierres, les plantes, les vents ont une âme, on n'agit plus en dominant, mais en allié.
L’animisme bouleverse les fondations du monde actuel.
Il renverse la logique de domination. L’humain n’est plus "au sommet", mais au cœur du cercle du vivant.
Notre société repose sur une logique de contrôle, d’exploitation, de performance. L’animisme invite à écouter, à dialoguer, à collaborer.
Il remet en question l’idée que l’humain serait au sommet de la pyramide du vivant, pour le ramener dans un cercle, à égalité avec les autres formes de vie.
Il redonne du sens. Chaque geste devient une offrande.
Chaque mot, une vibration. Chaque action, une co-création.
L’animisme réveille notre responsabilité vis-à-vis du vivant.
Chaque geste, chaque parole, chaque décision a une portée énergétique.
On n’agit plus en "consommateur", mais en gardien, en co-créateur, en allié du vivant.
Il réveille la responsabilité.
On ne consomme plus. On honore. On écoute. On prend soin.
Il reconnecte au sacré. Pas dans les cieux, mais ici, dans la Terre, les éléments, les ancêtres, les esprits, le souffle.
Plutôt que de chercher la lumière "ailleurs" ou "au-delà", l’animisme nous relie à une spiritualité terrestre, enracinée, vivante. C’est une voie de reliance concrète à la Terre-Mère, aux éléments, aux cycles.
Une spiritualité qui se vit, se danse, se chante, se ressent.
L’animisme reconnaît la présence de forces invisibles, d’esprits, d’ancêtres, de guides. Cette reconnaissance change profondément notre manière de faire des choix, de guérir, d’accompagner les autres, ou de comprendre les événements.
Elle ouvre à une sagesse ancienne que la modernité a tenté d’éradiquer.
Et si ce retour à l’animisme devenait une voie de guérison collective ?
Une manière d’apaiser nos excès, de réparer nos liens, de soigner notre rapport au vivant ?
L’animisme ne serait pas un simple "retour en arrière" ou une nostalgie des traditions anciennes. Ce serait une révolution douce, profonde, radicale.
Une manière d’entrer à nouveau en lien, en humilité, en conscience.
Et peut-être, une chance pour notre monde de guérir.

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